mercredi 10 février 2016

Prise de contact

Le 26 janvier 2016 nous avons lancé officiellement les démarches en prenant contact avec l'équipe de Gent.

On a commencé par prendre le rendez-vous de contrôle gynéco annuel de ma compagne : fin mars.
Nous comptons lui expliquer notre démarche afin d'avoir un courrier de sa part et les prescriptions médicales des examens qui seront nécessaires dans les démarches de PMA. Histoire de gagner encore un peu de temps.

Puis nous avons pris contact avec l'établissement belge qui nous accompagnera dans nos démarches: "l'Universitair Ziekenhuis Gent". Plus connu sous le terme "UZ Gent". 
Nous avons appelé le service de PMA (grâce au coordonnées donnés par un couple déjà passé par leurs soins) et un répondeur vous accueille, vous expliquant en belge, en anglais et en français que toute prise de contact se fait par mail (il faut être attentif pour bien comprendre l'adresse mail donné avec leur joli accent ;) ).
Ils sont très réactifs et vous répondent dans les 24 à 48h maximum.

Nous nous étions présentés comme un couple français voulant passer par leur service pour bénéficier d'un don de sperme avec donneur anonyme. Le tout avec une date de rendez-vous à partir d'avril, le temps pour nous d'avoir le rendez-vous gynéco de ma femme. 
On nous a donc donné une date début mai avec deux rendez-vous :
*** Rendez-vous tôt 8h30 pour une analyse de sperme.
*** Rendez-vous 10h30 avec le gynéco.


Un second mail de ma part a donc été nécessaire pour expliquer que j'étais trans, donc stérile de fait, et que le rendez-vous pour l'analyse de sperme était donc inutile. 
Ils m'ont répondu dans la journée que dans ce cas ils annulaient effectivement le rendez-vous pour analyse mais qu'à la place ils nous donnaient un rendez-vous à 13h avec la psychologue du service. 

Ils nous ont fournis une liste de pièces à amener le jour de l'enregistrement du dossier, ainsi qu'un plan pour nous rendre dans les bons locaux (l'hôpital a l'air gigantesque sur le plan ^^).

Y'a plus qu'à maintenant ! 

Choix du parcours

Me revoici, 6 mois après le dernier post de ce blog (l'achat d'une maison est passée par là). 



Nous avons mis à profit ce temps pour bien réfléchir à ce que nous souhaitions. J'ai déjà abordé les pour et les contre de chaque parcours (France ou Belgique) dans les précédents posts.

Au travers de témoignages de couples trans comme cis, sur les parcours belge et français; au travers de lecture sur des groupes FB de "transparentalité" et au travers de différentes recherches, nous avons pris le temps de discuter des attentes de chacun et nous avons pris notre décision : nous passerons par l'équipe de PMA Belge pour l'insémination artificielle (avec un relais de suivi en France comme pour n'importe quelle grossesse).


* Nous habitons à 1h15 environs du centre d'insémination (la même distance qui nous sépare du centre d'insémination de Lille).
* Le temps d'attente pour obtenir débuter les inséminations, une fois l'aval des commissions obtenu, est plus court qu'en France

* Ils ont l'habitude de traiter avec ce genre de demande.

vendredi 14 août 2015

Refus du passage par Paris

Comme abordé dans l'article précédent, nous ne souhaitons pas être renvoyés sur un CECOS parisien.

Quelques explications.
La venue d'un trans ou d'un couple trans/cis dans n'importe quel parcours de soin suscite toujours beaucoup d'interrogation et parfois de peur. Peur face à la méconnaissance de ce genre de parcours, peur de ne pas prendre en charge correctement le patient, voir rejet pur et simple.
C'est pourquoi, bien souvent nous sommes redirigés vers des "spécialistes" de la question trans. A savoir, au plus près de chez nous : Paris.

Hors, j'estime que dans le cadre d'un parcours PMA, où ma stérilité est avérée de fait, il n'y a pas de raison de me rediriger vers des "spécialistes". Pour nous, nous sommes un couple hétéro lambda, puisque ayant obtenu mon changement d'état civil. Nous sommes Mademoiselle Truc et Monsieur Machin, cherchant à avoir un enfant.
(De plus, j'ai déjà fait le choix, il y a quelques années, de ne pas être suivi par les équipes officielles pour ma transition, c'est pas pour y avoir à faire pour avoir mon enfant).

De plus, je souhaite mettre ma compagne à l'abri de questionnement déplacé. Que l'on rencontre un psychologue, évaluant nos motivations aux démarches PMA, comme tout couple, c'est normal.
Que l'on rencontre un psychologue, s'attardant sur ma transidentité (quand, où, comment, depuis combien de temps, etc) et nos relations de couple qui en découlent, je n'en vois pas l'intérêt.



Cette redirection ou non vers un CECOS parisien sera déterminante dans notre choix de centre PMA: France ou Belgique.
Les cartes sont donc entre les mains du CECOS lillois.


Choix de centre

Comme pour tout couple qui se dirige vers une PMA, il faut faire le choix du centre qui vous suivra. De multiples choix s'offrent à nous.

Tout d'abord : CALAIS.
C'est le premier centre où nous allons tenter notre aventure, tout simplement par soucis de proximité. L'équipe y est parait-il très à l'écoute, très disponible et a bonne réputation. Les gynéco en revanche y ont une réputation plus froide (peu locace, beaucoup de retard sur les consult', ton froid). Tout du moins certains d'entre eux (ça n'est pas une généralité). Personnellement, tant que la réussite est là, le médecin peut s'amuser à jouer le roi des iceberg, ça m'importe peu. En revanche, savoir que l'équipe des sages-femmes est cool, ça ça aide beaucoup car classiquement quand un médecin n'aborde pas certains sujets, c'est vers les infirmières qu'on se tourne.
Notre grosse appréhension c'est de savoir si oui ou non le CECOS de Lille dont dépend la PMA de Calais acceptera dès le début de nous suivre. On a eu l'exemple d'un autre couple trans (en Normandie) qui a été redirigé dans un premier temps vers le CECOS de Cochin afin d'avoir leur aval concernant le suivi.
Si on doit passer par Paris, nous envisagerons alors la Belgique.
(Je développerai dans un autre billet notre refus).



Les centres de Lille CHRU et La Polyclinique du Bois sont également envisagés. Leurs taux de réussites apparaissent bons mais l'aspect "travail à la chaîne" du CHRU a été évoqués à plusieurs reprises sur des blogs/forum de patientes suivies par leurs soins. A voir donc.
D'autres encore tels que les centres de PMA de Lens ou de St Martin Boulogne sont des options mais nous ne nous sommes pas encore renseignés.
La problématique du CECOS restant la même.



L'autre grosse option restant GAND en Belgique.
Ils ont l'habitude de travailler avec des couples aussi bien hétéro, homo que trans (ce qui plait à mon vieux côté militant =D ). De plus nous avons l'exemple d'un couple cis/trans pour qui leur passage chez eux a été une réussite aussi bien humainement que techniquement (bon contact, délai rapide entre les rendez-vous, première grossesse menée à terme et seconde en route).
Le gros bémol restant l'aspect financier de cette démarche car non remboursée par la sécu naturellement.


Etat des lieux.

Vouloir devenir père n'a jamais été quelque chose d'inné. Vouloir devenir "parents" même devrais-je
dire pour nous. Petit récapitulatif des étapes passées:



Comme dit dans la présentation, nous sommes en couple depuis 5 ans. 
Avant ma transition (et le fait de comprendre que je sois trans), il était absolument hors de question d'être parent. Peut-être parce que je me vivais comme fille, et que de fait, je ne me voyais absolument pas être mère. C'était quelque chose de simple, d'évident : zéro enfant.

Puis j'ai commencé mon parcours après ma prise de conscience. Et je me suis rendu compte qu'un désir d'enfant était né au fil du temps. L'idée d'être père était séduisante et faisait son bonhomme de chemin. Ca a commencé il y a 3 ans environs.
Ma copine quant à elle, se voyait avoir des enfants mais "plus tard".

Au fil du temps qui passe, l'idée d'être père s'est muée en désir ardent de le devenir.
Et il y a eu cette période, assez inconfortable où mes désirs, ne correspondaient pas à ceux de ma femme. Alors que je voulais de plus en plus un enfant, elle maintenait le satu quo. Avec le recul, j'ai dû faire peser une certaine pression sur elle malgré tout au travers de plaisanteries, de chantage gentillet, de projection en tant que parents à la moindre situation pouvant s'y prêter etc. Pour "l'aider à se projeter" et ainsi essayer de déclencher l'envie d'être mère (car c'est bien connu que c'est suite à une bonne poilade que l'envie d'avoir des gosses apparaît!).  Bon elle aura au moins eu la chance de ne jamais subir aucune pression familiale qu'elle vienne de mon coté ou du sien ^^' .
Ca a été une période un peu flippante car je me demandais si elle voulait réellement devenir mère et dans le cas contraire : est-ce que je saurai vivre mon couple sans enfant?
A force de discussions (Communication is the key baby!) et de temps, la situation s'est dénouée. Elle n'était simplement pas prête à l'être maintenant (elle avait 23/24 ans à l'époque).



A ce jour, je suis toujours aussi prêt à être père et Mme est prête à franchir le pas également. Nous avions tous les deux une volonté de faire les choses dans un certain ordre (maison d'abord, enfant après), ce qui nous permettra de nous lancer dans l'aventure PMA d'ici fin d'année/début d'année prochaine !
On flippe assez tous les deux de savoir ce qui nous attend. Ne serait-ce que le regard porté à notre situation ...
Bref ! Y'a plus qu'à comme on dit ... 

mercredi 12 août 2015

Petit lexique bien pratique.

Voici quelques acronymes et noms barbares que vous êtes susceptibles de rencontrer dans ce blog :


Lexique "Procréation":

B.S. : Bilan Sanguin

C.E.C.O.S. : Centre d'Etude et de Conservation des Ovules et du Sperme.

F.I.V. : Fécondation In Vitro.

F.S.H / L.H / Oestradiol / Prolactine / Progestérone: Sans les détailler, se sont toutes des hormones que l'on trouve chez la femme.

Gamètes : cellules sexuelles = spermatozoïdes ou ovules

Hystérosalpingographie (scrabble!): Examen radiologique de l'utérus et des trompes avec produit de contraste.

I.A. : Insémination Artificielle.

I.A.D. : Insémination Artificielle avec Donneur.

O.P.K (ou SOPK): (Syndrome des) Ovaires Poly Kystiques.

P.M.A. : Procréation Médicalement Assistée.



Lexique "Trans" :

Cisgenre : (par opposition à transgenre), il s'agit des personnes dont l'identité de genre est en accord avec celui assigné à la naissance.

Equipe officielle : il s'agit d'équipes médicales autoproclamées spécialisées dans la prise en charge des trans, regroupant psychiatre / psychologue / endocrinologue / chirurgien. Il en existe six en France.

FtM : "Female to Male" ou "femme vers homme" = acronyme désignant un mec trans.

MtF : "Male to Female" ou "homme vers femme" = acronyme désignant une femme trans.

Parcours : multiples actions entamées qui aboutiront au changement de genre (opérations, prise d'hormones, psy, changement d'état civil, etc). Chaque parcours est propre à chacun selon ses désirs et ses ressentis.

Parcours privé : par opposition au parcours officiel (auprès des équipes officielles donc), il s'agit de devoir démarcher / chercher / trouver les spécialistes en France et à l'étranger qui nous prendront en soin pour la transition.

Trans/transgenre :  (par opposition à cisgenre), il s'agit des personnes dont l'identité de genre ne correspond pas à celui assigné à la naissance et qui, souvent, entament un parcours ou une transition afin d'être en adéquation avec le genre ressenti.

Présentons nous

Comme tout bon blogger qui se respecte, je nous présente mon blog et moi.

Disons que je m'appelle Glim. 
J'ai bientôt 29 ans, je vis dans le Pas-de-Calais (62) et je bosse en tant qu'infirmier en psychiatrie.
Information importante pour ce blog : je suis trans.

Je suis en couple avec ma compagne (cisgenre) depuis 5 ans. Elle a eu 26 ans cette année et est infirmière en psychiatrie également.
Nous venons d'acheter notre premier bien immobilier après 3 ans de vie commune en location.

Nous sommes arrivés à un stade dans notre relation de couple où nous souhaitons avoir un enfant.
N'ayant pas le "matos de base" nécessaire pour mettre ma femme enceinte, nous allons donc nous tourner vers la Procréation Médicalement Assistée (PMA).



Et c'est de tout ça que va vous parler ce blog: du parcours que ça va être d'avoir un enfant, des étapes à franchir, des questions à se poser, des examens à réaliser, des échecs (que j'espère peu nombreux), des réussites (que j'espère d'autant plus rapides), etc.

Le but de ce blog étant de pouvoir permettre à des couples se lançant dans la PMA de récolter des informations sur le parcours qui les attend.
Il s'adresse particulièrement aux couples FtM/Cisgenre mais s'ouvre généralement à tous les couples, quels qu'ils soient. 

Bonne lecture!